Début de la pièce
Scène 1
Une jeune fille est accroupie sur la droite, elle examine attentivement une pierre, elle la gratte avec le pic de sa petite pioche, essayant de déchiffrer un texte qui pourrait être inscrit dessus. Sur le sol, une pelle est abandonnée.
De la gauche un jeune homme arrive, il a un sac à dos d’où dépasse un manche de pioche. Il s’attarde un instant pour examiner les fleurs rouges en se frottant le menton, puis il a un mouvement de surprise en découvrant la présence de la fille qui lui tourne le dos.
Le jeune homme (en aparté) : — Mince ! Pas de bol ! Moi qui croyais que je serais seul, c’est raté !
Il s’avance, la fille en entendant ses pas, tressaille, elle a un mouvement comme pour s’enfuir, puis se ravise en l’apercevant.
Le jeune homme : Bonjour mademoiselle.
La jeune fille : Bonjour…
Elle se penche pour regarder la piochette qui dépasse du sac à dos du garçon, lui regarde la pelle sur le sol.
La jeune fille : Êtes-vous venu pour les fouilles du tumulus ?
Le jeune homme : Oui… comme vous…
Il est hésitant, il s’approche des ouvertures du tumulus, revient sur ses pas, se frotte les mains… il ne sait pas quel comportement prendre, les mains dans les poches.
Le jeune homme : Je me nomme Quentin.
Il lui donne sa main tendue après l’avoir sortie de sa poche. Elle regarde sa main avec curiosité comme si elle pensait qu’il pourrait y avoir quelque chose à l’intérieur. Elle ne tend pas la sienne.
la jeune fille : Narumi.
Quentin : Ah !.... Narumi ?
Décontenancé, Quentin remet sa main dans sa poche. Il s’éloigne d’elle en s’approchant de l’avant-scène. Narumi se replonge dans l’étude de son rocher.
Quentin (en aparté) : Sympathique, mais distante la jeune Narumi.
Il se retourne un instant pour la regarder, puis revient face à la salle.
Quentin (en aparté) : Elle ne veut pas me serrer la main, je sais que les Asiatiques ont la phobie des microbes, certains n’hésitent pas à visiter la France avec un masque sanitaire sur le nez.
Il se retourne une nouvelle fois pour contempler Narumi.
Quentin (en aparté) : Ce serait dommage, elle est vraiment très jolie.
Quentin revient sur ses pas, il passe près de Narumi pour l’examiner de plus près, mais dés qu’elle se redresse, il fait comme s’il passait mine de rien, les mains dans le dos, et s’approche de l’entrée du tumulus.
Puis il parle fort pour qu’elle l’entende :
Quentin: — Savez-vous qu’il date d’environ cinq cents ans avant Jésus-Christ ?
Elle se redresse un instant, comme il cesse de parler elle continue de gratter la roche.
Quentin : À l’intérieur, un artefact est caché, il est très ancien, il aurait près de quatre mille ans.
Narumi : Plus !
Quentin : Plus ?