Prix Aristophane 2021
La Faute de Madame Butterfly
Éric Vial-Bonacci
synopsis
L’action se situe dans un wagon du Rossiya, le train le plus célèbre du réseau de chemin de fer, le Transsibérien.
L’année : 1916.
La thématique : uchronie
Le point de divergence (histoire réelle):
L’incident d’Otsu. Japon. 29 avril 1891. Le tsarévitch Nicolas Aleksandrovitch est en voyage de Nagasaki à Kyoto pour resserrer les liens entre la Russie et le Japon. Il s’intéresse à l’artisanat local et se fait tatouer un dragon sur le bras gauche, à l’image de ce qu’a fait Pierre Loti. L’écrivain l’évoque dans son roman Madame Chrysanthème. Peu après, le tsarévitch est agressé au sabre par un des policiers de sa garde. Il survit à cette attaque.
Le contexte de la pièce :
Le tsarévitch Nicolas Aleksandrovitch est en fait mort lors de cette agression. C’est son frère, Mikhaïl Aleksandrovitch qui hérite du trône. La guerre avec le Japon est évitée. Mais Mikhaïl s’associe avec Boris Prawdzic, un descendant des célèbres Patek, des horlogers Polonais émigrés en Suisse, spécialisés dans la création d'andromates, des automates à l’allure humaine. On les nomme les DMTR, en lien avec le nom de l’entreprise qui les a créés : Domowej Mechanicz Tecnologia Robota.
Ceci va permettre d’assurer sa puissance face au Japon, la Chine, la Germanie. Et instaurer une culture de la peur et de la répression en Russie.
Les personnages :
La pièce met en scène un homme d’une soixantaine d’années, vêtu à la cosaque, et une jeune femme d’une trentaine d’années. Elle porte une casquette de cuir ocre surmontée d’une paire de lunettes d’aviateur. Un long manteau. Un pantalon de toile marron. Des bottes. Un handicap l’empêche de se déplacer correctement. Elle ne le montre pas. Ses béquilles sont dissimulées sous la banquette.
Ils sont en route pour Vladivostok. L’homme explique tout ce contexte historique à la jeune femme pendant le voyage. Il veut venger son fils, Dimitri, un contrôleur apprécié dans ce train. Il a disparu, apparemment assassiné par ces machines, les DMTR. Il déteste ces machines. La révolution est en route.
Mais qui est vraiment cette jeune femme ?
Qui est Dimitri ?
L’homme ne met-il pas sa confiance entre des mains dangereuses ?
Notes (auto)biographiques
En 2016, ma nouvelle En attendant Lobo, (Revue Espace(s) N°12 Cnes-Observatoire de l’espace) a été mise en voix par le comédien Gaël Baron, lors du Festival Sidération.
En 2019, c’est Christine Berthier, élève de Jean Dasté, comédienne au Théâtre National de Strasbourg, qui s’empare de deux autres de mes textes, La boifouille (Prix Barjavel 2014, Flatland 2020) et Requiem pour Cydonia (Mondes Futuristes Editions, Prix du Jury 2015), lors du vernissage de mon exposition de photographies de livres ficelés.
Ces lectures par des professionnels du théâtre m’ont orienté vers l’écriture de ma première pièce, La faute de Madame Butterfly.
Quelques indications sur mon parcours littéraire et photographique : Depuis 2014, j’ai publié une trentaine de nouvelles SF, fantastiques ou érotiques ainsi que deux romans pour la jeunesse. Sous le nom de Urbex42, je pratique l’exploration urbaine et la photographie de friches industrielles. Afin de questionner la censure et la place de la lecture dans nos sociétés, je profite de ces incursions à l’écart du monde pour suspendre et abandonner des livres.
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