3ème prix ex-aequo :
La VAR et ses précieuses ridicules
Nicolas de Torsiac
Biographie express
Nicolas a vécu tour à tour à Rouen, Marseille puis Le Havre, mais c’est en 1999 qu’il se pose définitivement dans la cité Phocéenne.
Très tôt, il développe un goût prononcé pour les récits de science-fiction avec une préférence pour les auteurs Français (Bordage, Brussolo, Andrevon, Pelot ou encore Barbéri).
Seule entorse à ce régime littéraire très orienté ; son livre de chevet qui depuis l’enfance ne le quitte plus : Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand.
Il découvre l'existence des concours de nouvelles fin 2019 et, encouragé par une amie se lance dans l'écriture.
"La VAR et ses précieuses ridicules" est sa première pièce de théâtre rédigée depuis qu’il a pris la plume.
Synopsis
Max est un humain ancien arbitre de football tout juste sorti de stase. Un jet lag de deux siècles plus tard, il lui faut s’acclimater à son nouvel environnement. Tâche ardue si ce n’est impossible car en plus de devoir composer avec le décalage spatio-temporel qui l’affecte il doit participer à un jeu télévisé idiot : arbitres-moi si tu peux ! Arbitrer un match ne devrait pas lui poser de difficulté mais savoir que le perdant sera exécuté et que la candidate qui lui est opposée est une gynoïde en rodage tout juste sortie des chaînes de montage, corse sérieusement l’équation du problème. D’autant plus que son opposante du soir est équipée de toutes les options nécessaires pour détecter les fautes au millimètre près et qu’elle maîtrise à merveille les codes télémarketing de l’émission. Au fil du jeu la Gynoïde et Max vont apprendre à se connaître et tenter de reprendre en main leur destinée commune en utilisant les règles du jeu contre leurs concepteurs.
Les gynoïdes ont-elles une âme ? Est-ce que les IA que nous créons seront toutes vouées à dénaturer nos cadres de vie future ? Qu’en sera-t-il de nos loisirs demain ? Et la religion dans tout ça, et le foot ? Sport populaire, le football est un formidable catalyseur sociétal dans lequel toute la palette des sentiments humains s’épanouit dans un grand maelström que l’on se plait à imaginer décorrélé des enjeux financiers qui lui sont liés. Pourtant les salaires mirobolants, les stades pharaoniques, les appels d’offre des chaînes privées qui lui sont associés depuis une vingtaine d’années en font un actif financier qui ne tolère plus la moindre incertitude. La fonction arbitrale a évolué pour servir cette évolution du système. Les moyens techniques mis au service de l’arbitre sur le terrain ont été démultipliés pour permettre au spectacle de se dérouler dans l’illusion de l’équité parfaite. Autrefois complètement indépendant sur le terrain, l’arbitre se retrouve maintenant assisté et contraint par une batterie d’assistants techniques qui le dépossède de son autorité légitime. A l’apogée des années 2020, les VARs dans leur petit camion lui ont même volé la vedette puisqu’ils sont devenus l’enjeu si ce n’est une partie du spectacle eux-mêmes. Et tout le monde peut (à condition d’être abonné et de payer) se substituer à eux à force de ralentis afin de juger non pas le jeu mais le respect des règles. Exit la main de Dieu, l’expression ‘il était mille fois hors-jeu’, le joueur roublard qui ne se faisait pas prendre par la patrouille. En contrôlant à l’extrême le déroulement du jeu, on l’aseptise de tout ce qui le rendait humain et on infantilise les dépositaires des règles. Dommage d’avoir oublié que la glorieuse incertitude du sport s’était bâtie sur des injustices. Dommage aussi de ne pas se rappeler que selon la théorie universelle et connue de tous les supporteurs : à la fin du championnat les erreurs d’arbitrage finissent toujours par s’équilibrer.
3ème prix ex-aequo :
Erreur humaine
Marc Lepage
Synopsis